Conjonctivites infectieuses : virales ou bactériennes ?

Une origine virale est évoquée en cas de contexte épidémique, bilatéralisation en quelques jours, sécrétions claires importantes, adénopathie prétragienne douloureuse à la palpation. Extrêmement contagieuses, ces conjonctivites imposent une hygiène des mains rigoureuse.
Traitées par des agents mouillants (Lacrifluid, Fluidabak, Hylovis, Artelac…) et antiseptiques (Biocidan, Vitabact, Monosept…), elles guérissent en 2 à 3 semaines. En cas de symptômes marqués tels un chémosis (œdème conjonctival), des pétéchies conjonctivales, une photophobie, un œdème palpébral important ou une baisse de l’acuité visuelle associée, il faut demander un avis spécialisé dans les 24 à 48 heures (infection à adénovirus avec atteinte cornéenne possible).

Les conjonctivites bactériennes sont plutôt unilatérales, avec rougeurs diffuses et sécrétions « sales ». L’évolution est rapide (5-8 j).
Staphylococcus aureus, S. epidermidis, pneumocoque et Haemophilus influenzæ sont impliqués le plus souvent. Le traitement est le même que celui des formes virales. Si l’infection concerne un nouveau-né, l’adresser impérativement à un pédiatre ou un ophtalmologiste, les germes étant parfois plus virulents (Chlamydia, gonocoque : urgence thérapeutique car risque de perforation cornéenne).

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