Urologie Nephrologie

ADENOME   DE LA PROSTATE
Hypertrophie bénigne de la prostate pouvant gêner la vidange vésicale.Age de prédilection:  Rare avant 40 ans  50% des hommes de plus de 50 ans , 80% des hommes de plus de 70 ans..  11-33% des hommes souffrant d’un adénome de la prostate ont un cancer occulte de la  prostate.

Etiologie: 
Mal connue. Probable mécanisme hormonal plus ou moins associé à des facteurs de  croissance
Intégrité testiculaire (rare chez l’eunuque)
Signes cliniques :La taille de l’adénome n’est pas corrélée aux symptômes.

 Symptômes obstructifs: Symptômes irritatifs: 
secondaires à l’obstruction et à la décompensation du détrusor en cas d’obstacle ancien négligésecondaires à la vidange vésicale incomplète et/ou à une instabilité 
vésicale
– Diminution de la force du jet
– Initiation retardée
– Gouttes post-mictionnelles
– Sensation de vidange incomplète
– Incontinence par regorgement
– Incapacité à interrompre le jet en cours de miction
– Rétention aiguë d’urine
– Pollakiurie diurne et nocturne
– Impériosités avec ou sans fuite
Autres symptômes
– Hématurie macroscopique
– Globe vésical
– Résidu post-mictionnel
– Insuffisance rénale en cas de retentissement sur le haut appareil

Diagnostic positif: Le diagnostic est clinique.
La biopsie est nécessaire en cas de doute sur la présence d’un carcinome.

Diagnostic différentiel: 

Syndromes obstructifsSyndromes non obstructifsSyndromes irritatifs 
– Cancer de la prostate
– Sténose de l’urètre
– Maladie du col vésical
– Valves de l’urètre
– Dyssynergie vésico-sphinctérienne
– Vessie neurologique
– Insuffisance de contraction du détrusor
– Médicaments (parasympatholytiques, sympathomimétiques…)
– Vessie neurologique
– Maladies inflammatoires (prostatite, urétrite, cystite radique, cystite interstitielle)
– Cancers (vessie, notamment cancer in situ)
– Lithiase vésicale

Examens biologique: Le diagnostic est histologique. Les examens biologiques n’ont qu’une valeur d’orientation.
• ECBU: pyurie, modification du pH (résidu post-mictionnel), bactériurie
• Elévation de la créatininémie en cas de retentissement sur le haut appareil
• PSA parfois élevé en cas de gros adénome, mais restant généralement< 10 ng/ml
etats pathologiques interférant avec les résultats: 
Elévation du PSA dans la rétention urinaire aiguë et la prostatite
Anatomie pathologique: 5 types

  1. Stromal
  2. Fibromusculaire
  3. Musculaire
  4. Fibro-adénome
  5. Fibro-myo-adénome

Examens diagnostiques spécifiques: 
• Débitmétrie: un débit maximal < 10 ml/s évoque un obstacle (si volume minimal de 200 
ml); indiquée en cas de doute diagnostique avec une vessie neurologique
• Cystoscopie (non systématique): taille de l’adénome, trabéculations vésicales

Imagerie: 
• echographie prostatique transrectale: volume prostatique, échogénicité, épaisseur de la 
paroi vésicale
• UIV: empreinte prostatique, vessie de lutte, uretère en hameçon, résidu post-mictionnel, 
urètre prostatique effilé et allongé. Parfois: calculs vésicaux, dilatation du haut appareil
• Scanner ou IRM pelviens (non nécessaires): prostate augmentée de volume

Le traitement :

Traitements de Adénome de la prostate

1-Prevention

• eviter les boissons alcoolisées ou contenant de la caféine
• eviter l’absorption de grandes quantités de liquides
• eviter les aliments épicés
• eviter les médicaments parasympatholytiques et sympathomimétiques, des mictions trop espacées

2-Traitement médical: indiqué en cas de symptômes mineurs
– Alpha-bloquants
– Inhibiteurs de la 5 alpha-réductase: finastéride
• Un drainage (par voie transuréthrale ou sus-pubienne) peut être nécessaire en cas de 
résidu majeur, de retentissement sur le haut appareil

3-Traitement chirurgical

 Indications de la chirurgie Techniques chirurgicales
– Rétention aigüe d’urines
– Dysurie sévère
– Retentissement sur le haut appareil
– Infections urinaires à répétition
– Hématurie récidivante
– Résection transurétrale de prostate
– Incision cervico-prostatique en cas de petit adénome
– Adénomectomie prostatique à ciel ouvert
– Hyperthermie (en cours d’évaluation)
– Laser (en cours d’évaluation)
– Prothèse urétro-prostatique sous anesthésie locale si malade non opérable

 la surveillance:et pronostic: 
• Examen clinique, débitmétrie et mesure échographique du résidu post-mictionnel tous les 
3 mois la 1ère année, puis tous les 6 mois
• PSA tous les ans
• Stabilisation ou amélioration des symptômes dans 70-80% des cas
• 20-30% des cas requièrent un traitement chirurgical.

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