Traitement de l’arthrose du genou par viscosupplémentation:
Les injections intra-articulaires d’acide hyaluronique: appelées également visco-supplémentation ( viscosité ) sont, très fréquemment utilisées dans la gonarthrose symptomatique. ces injections de viscosupplément ne sont pas indiquées dans ces poussées congestives ou en cas d’épanchement important.
Il existe plusieurs acides hyaluroniques se distinguant par leur origine (aviaire ou bactérienne), leur poids moléculaire et le fait qu’ils soient réticulés ou non. les contre-indications sont limitées à l’hypersensibilité connue au produit, avec les mêmes précautions concernant le traitement anticoagulant et l’absence d’infection locale ou générale. Il n’y a pas d’effet systémique.
En dehors du risque lié à la ponction articulaire en tant que tel (notamment septique) et de rares crises d’arthrite aseptique post-injection, il y a très peu d’effets indésirables liés à l’acide hyaluronique. Une mise au repos de 48 heures est conseillée après l’injection locale, qu’il s’agisse d’un corticoïde ou d’un viscosupplément. De ces caractéristiques découlent plusieurs protocoles d’injections. En effet, certains peuvent se faire en mono-injection (haut poids moléculaire, réticulés), d’autres en trois injections hebdomadaires (tout poids moléculaire, réticulés ou non).
La grande majorité des études et méta-analyses ont confirmé qu’ils avaient une efficacité, au moins modérée, dans la gonarthrose et qu’ils pourraient retarder la mise en place d’une prothèse totale de plusieurs années en cas d’injections répétées.
Ces dernières années, les données de la littérature se sont accumulées en faveur d’une meilleure efficacité des acides hyaluroniques de haut poids moléculaire. D’autre part, il apparaît que leur efficacité s’observe surtout dans les gonarthroses de sévérité radiographique modérée. Cela étant probablement vrai pour l’ensemble des traitements injectables.
Seule la gonarthrose est prise en charge par l’Assurance maladie à raison d’une cure annuelle par genou (mêmes conditions de prise en charge que pour tous les dispositifs médicaux). D’autres articulations arthrosiques peuvent être traitées, mais toutes les localisations ne sont pas validées et les résultats sont en général un peu moins bons qu’au genou (principalement omarthrose centrée, coxarthrose, arthrose de la cheville, rhizarthrose, hallux rigidus).