Schizophrénie les symptômes et la physiopathologie explication neurobiologique:
Les signes prodromiques de la Schizophrénie: Certains symptômes chez un adolescent ou un jeune adulte doivent faire suspecter une éventuelle entrée dans la psychose :
• Concentration et attention réduites
• Baisse de motivation
• Humeur dépressive
• Trouble du sommeil
• Anxiété
• Retrait social/repli sur soi
• Méfiance
• Détérioration du fonctionnement social
• Irritabilité
Ces symptômes ne sont pas spécifiques mais doivent alerter le médecin généraliste, et inciter à une surveillance accrue et une orientation vers le spécialiste.


ÉVALUATION CLINIQUE Symptômes hétérogènes, rarement présents en totalité chez un même patient, variables (en expression et/ou
intensité) d’un individu à un autre et au cours de l’évolution.
Aucun n’est pathognomonique.
SYMPTÔMES POSITIFS: Bruyants (facilitent le diagnostic).
Témoignant d’une distorsion de la réalité.
Délire « non systématisé » :
– flou, peu cohérent, avec une adhésion forte de la part du patient et une participation affective variable selon les cas ;
– thématiques polymorphes, avec prédominance des thèmes de persécution, mais aussi mystiques, de filiation, ou de mégalomanie.
Hallucinations :
– surtout auditives ou acoustico-verbales (voix, bruits), mais pouvant toucher les 5 sens ;
– parfois attitudes d’écoute (comportement traduisant la
présence active d’hallucinations au moment de l’examen) ;
– intrapsychiques : devinements ou vols de la pensée, idées de références (attribution d’événements extérieurs comme directement liés à soi), commentaires ou échos de la pensée.
Dans des situations extrêmes de délire intense avec adhésion totale : passages à l’acte auto- ou hétéro-agressif possibles.
DÉSORGANISATION:
Peut toucher pensée, parole, émotions et comportement.
Perte de l’enchaînement logique des idées : discours peu compréhensible avec néologismes (création de mots) ou paralogismes (usage de mots inappropriés au contexte) ; propos absurdes ou rationalismes morbides (explications absurdes pseudo-logiques).
Parfois, langage totalement incohérent (schizophasie) : réponses à côté, fading mental (ralentissement du débit verbal avec réduction du volume sonore) ou barrages (suspension avec reprise de la conversation sur un autre sujet).
Parfois, répétition des mots de l’interlocuteur (écholalie) ou mutisme.
Expression d’émotions contraires dans la même conversation (traduisant l’ambivalence affective) : rires ou pleurs immotivés par exemple.
Au niveau comportemental : maniérisme (attitudes empruntées) et stéréotypies.
Sur le plan cognitif : altérations fréquentes de l’attention, de la concentration et de la mémoire.
Atteinte des fonctions exécutives : incapacité à planifier des tâches simples de la vie quotidienne, source de handicap.
SYMPTÔMES NÉGATIFS
Conséquences fonctionnelles importantes (sociales, professionnelles), moindre efficacité des traitements médicamenteux.
Appauvrissement affectif/émotionnel et retrait social : émoussement (froideur, pauvreté des affects, indifférence émotionnelle), apragmatisme (réduction d’activité, absence d’initiative), perte d’intérêt, incurie et pauvreté du contenu du discours (alogie).
On distingue symptômes négatifs primaires (manifestations directes de la maladie) et secondaires, induits par les antipsychotiques.
ÉLIMINER LES DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS
Imagerie cérébrale (TDM ou IRM) chez un patient jeune
au début de la maladie : pour exclure d’autres étiologies
d’origine neurologique comme une tumeur cérébrale.
Recherche de toxiques dans les urines, pouvant être
responsables d’un trouble psychotique induit (cannabis,
LSD, champignons).
Hémogramme, ionogramme sanguin, CRP, thyréostimuline
[TSH], bilan hépatique : éliminer les causes infectieuses ou
inflammatoires.
Ancienneté des troubles :
– inférieur à 6 mois : trouble schizophréniforme ;
– inférieur à 2 mois : épisode psychotique bref.
Trouble schizo-affectif : sur une même période, coexistence de symptômes psychotiques typiques et d’un épisode thymique caractérisé (dépressif ou
maniaque) ; meilleur pronostic que la schizophrénie.

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