Rhumatismes abarticulaires Genou

Tendinites et tendinobursites de la patte d’oie
Une douleur située au siège de l’insertion tibiale supérieure et interne des tendons de la patte d’oie et des bourses les séparant entre eux et du tibia est fréquente. Elle peut s’observer chez le jeune sportif, chez la femme après 40-50 ans volontiers obèse, et dans la gonarthrose. Elle est souvent bilatérale. L’examen retrouve une douleur à la pression locale et parfois à la rotation interne et à la flexion contrariées de la jambe. La corticothérapie locale est généralement efficace.
Autres tendinopathies du genou Tendinite du fascia lata (bandelette de Maissiat) par frottement sur le condyle externe, tendinite du biceps à son insertion sur le péroné, du poplité s’insérant sur le condyle externe, tendinites des insertions des jumeaux sur les fémurs : elles sont caractérisées par une douleur réveillée par la pression locale ou la mise en tension contrariée du tendon et l’effet favorable de la corticothérapie locale. La tendinite rotulienne s’observe chez le sportif, la douleur siège habituellement à l’insertion rotulienne du tendon rotulien, parfois à sa partie moyenne ou à l’insertion tibiale. La tendinite quadricipitale est rare. L’injection de corticoïdes est généralement contre-indiquée en raison du risque de fragilisation du tendon et d’atrophie cutanée.
Hygroma prérotulien Assez fréquent, il a les mêmes caractéristiques étiologiques et cliniques et le même risque d’infection que l’hygroma olécrânien. Le traitement est le même. Les bursites sous-rotuliennes (entre le tendon rotulien et le tibia) sont très rares, parfois dues à des microtraumatismes professionnels.
Kystes poplités Les kystes poplités ou kystes de Baker se développent à partir de la bourse séreuse du jumeau interne et du demi-membraneux. Le plus souvent cette bourse n’augmente de volume et n’entraîne de gêne fonctionnelle qu’à la suite d’une affection intra-articulaire du genou (inflammatoire, polyarthrite rhumatoïde en particulier, microcristalline, méniscale) ou d’une gonarthrose. Une communication entre le kyste et la cavité articulaire peut faire clapet.Le kyste, le plus souvent unilatéral, est observé à l’âge adulte. Il se manifeste par des douleurs du genou et du creux poplité avec tuméfaction de ce dernier majorée par la marche prolongée. Il peut s’y associer un oedème malléolaire vespéral, des signes d’insuffisance artérielle avec claudication intermittente, et des paresthésies du mollet et du pied par compression du nerf sciatique. La pseudophlébite est la complication la plus bruyante et la plus trompeuse, réalisant un gonflement dur et douloureux du mollet avec oedème et signe de Homans. Les circonstances de survenue à l’effort ou le début brutal, l’absence de fièvre et de tachycardie, l’absence d’oedème de la cuisse ainsi que le volume, souvent important de l’hydarthrose du genou permettent de corriger le diagnostic, surtout quand une arthropathie du genou est connue. L’examen peut montrer une ecchymose du mollet témoignant de la rupture du kyste. L’examen doppler et l’échographie du creux poplité confirment le diagnostic et évitent un traitement anticoagulant dangereux alors qu’il peut y avoir hémorragie du fait de la rupture du kyste dans le mollet.La ponction du kyste et celle du genou ont un intérêt diagnostique et thérapeutique. On peut y associer l’injection d’un corticoïde en suspension (1 à 2 cm3), avec habituellement un effet rapidement favorable. Il est rare que des récidives multiples nécessitent l’ablation du kyste.

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