Algoneurodystrophie Ostéoporose douloureuse post-traumatique Dystrophie sympathique réflexe Syndrome de Leriche épaule-main
Rhumatologie
ALGODYSTROPHIE Algoneurodystrophie
Définition Facteurs de risques Étiologie Signes cliniques Diagnostic différentiel Traitement
Ostéoporose douloureuse post-traumatique
Dystrophie sympathique réflexe
Syndrome de Südeck-Leriche
Syndrome épaule-main
Définition: L’ algodystrophie est une affection fréquente de appareil locomoteur, système nerveux périphérique, de symptomatologie polymorphe associant des manifestations douloureuses, vasomotrices et trophiques au niveau des membres.
Facteurs de risques : Terrain anxio-neurotonique , Zona Diabète Grossesse Dyslipidémie Traumatisme , ContusionsEnfant atteinte exceptionnelle Grossesse: Facteur favorisant de l’algodystrophie de hanche au troisième trimestre de la grossesse et en post-partum. Sexe de prédilection Homme > femme .
Étiologie: Traumatisme local – Luxation, entorse, fracture, brûlure – Immobilisation plâtrée – Intervention chirurgicale Ostéoarthropathie de voisinage – Arthropathies inflammatoires ou infectieuses – Tumeur bénigne ou maligne Atteinte viscérale – Cardiovasculaire (coronaropathie, péricardite, oblitération artérielle aiguë…) – Pleuropulmonaire (pleurésie, pneumonie, tumeurs pleurales et bronchopulmonaires…) – Viscères (accident vasculaire cérébral, processus expansif intracrânien, zona…) – Hyperthyroïdie Atteinte iatrogène – Barbituriques – Isoniazide – Iode radioactif.
Signes cliniques : L’algodystrophie évolue habituellement en deux phases successives:
Une phase aiguë, chaude (plusieurs semaines à plusieurs mois) – Douleur permanente, insomniante mais également aggravée par l’effort – Prédominant aux membres inférieurs, la douleur dépasse largement l’articulation atteinte (douleur plus régionale qu’articulaire). – La mobilisation de l’articulation exacerbe la douleur. – Hydarthrose possible – Œdème inflammatoire douloureux à la pression, hypersudation – Peau lisse, brillante, chaude Les signes inflammatoires sont nets aux mains, pieds, poignets, chevilles, genoux. Ils sont absents aux épaules et aux hanches.
Seconde phase, froide – Douleur souvent au second plan, l’œdème inflammatoire régresse puis disparaît. – La peau devient froide, prend un aspect sclérodermiforme. – Troubles trophiques: perte des poils, ongles cassants, rétraction capsulo-tendineuse
Diagnostic différentiel: Arthrite infectieuse ou inflammatoire Phlébite Ténosynovite Tumeur osseuse
Ostéonécrose Fracture de fatigue
Examens complémentaires : Absence de syndrome inflammatoireAnatomie pathologique: Liquide mécanique (< 1000 éléments /mm³ en cas d’hydarthrose)Les radiographies sont initialement normales; secondairement, apparaît un aspect de déminéralisation pommelée avec respect des corticales et des interlignes articulaires. La déminéralisation peut se limiter à une partie d’un os (condyle fémoral). Le scanner peut montrer de façon plus sensible que la radiographie des stigmates de déminéralisation; la scintigraphie osseuse et l’IRM sont également beaucoup plus sensibles que les radiographies.
Diagnostique: Le diagnostic repose avant tout sur des arguments cliniques.
Traitement La prise en charge thérapeutique varie en fonction de la phase de l’algodystrophie et de son retentissement fonctionnel. Suppression d’éventuel facteur déclenchant (barbiturique, plâtre…) Mise au repos du membre douloureux Traitements physiques (alternance de bains chaud et froid, physiothérapie, kinésithérapie adaptée et prudente, conjointe au traitement médicamenteux, pluriquotidienne) Techniques de relaxationRestriction d’activité: Mise au repos du membre douloureux au cours de la phase aiguë, puis reprise prudente de l’activitéTraitement médical Antalgiques périphériques utilisés en première intention associés ou non aux AINS Calcitonine, en phase précoce, mais efficacité inconstante, à raison de 1-4 UI/kg/j par voie sous-cutanée le soir après le repas pendant 3 semaines, puis une injection 3 fois par semaine pendant 3 mois; effets secondaires: sensation vertigineuse, nausées, bouffée de chaleur, flush, douleur au site d’injection , contre-indications: Troubles de l’hémostase , hypersensibilité aux produits
Anxiolytiques (benzodiazépines, tricycliques à faible dose) comme traitements d’appoint des patients anxieux et neurotoniques ß-bloquants non cardiosélectifs (propranolol, pindolol), utilisés à dose progressive, et en l’absence de contre-indication, constituant un traitement d’appoint Infiltration intra-articulaire de corticoïdes associée à une distension capsulaire utile dans les capsulites rétractiles Blocs à la guanéthidine (contre-indiqués en cas de coronaropathie, d’asthme mal contrôlé) – Injection de guanéthidine sous bloc régional pour les algodystrophies siégeant en dessous de l’épaule ou de la hanche – 2 à 6 blocs espacés d’une semaine chacun Pas d’indication des corticoïdes par voie généraleSurveillance: Surveillance mensuelle de façon à adapter la prise en charge thérapeutique en fonction de l’évolution (phases chaude et froide) et de la réponse au traitement
Complications: Séquelles atrophiques des mains ou des pieds , Capsulite rétractile .
Évolution L’évolution se fait vers la guérison, le plus souvent sans séquelle, au bout de 6 à 24 mois après le début des troubles.