Les Syndrome du canal aux  membres inférieurs

Les Syndrome du canal aux  membres inférieurs vrais sont beaucoup moins fréquents qu’aux membres supérieurs
Les Syndrome du canal aux  membres inférieurs

Syndrome du canal d’Alcock
Méralgie paresthésique

Syndrome du canal de Hunter
Syndrome canalaire du nerf sciatique poplité externe
Syndrome du tunnel tarsien postérieur
Syndrome du canal métatarsien

Les Syndrome du canal aux  membres inférieurs

1- Syndrome du canal d’Alcock
Ce syndrome, ou compression du nerf honteux interne dans la fosse ischiorectale, donne des douleurs lancinantes, parfois « électriques » ou à type de brûlures de la région périnéale, exacerbées par la position assise, calmées en position debout, volontiers qualifiées à tort de « psychogènes ». Il s’agit en fait d’une fibrose canalaire dans laquelle l’EMG, entre des mains expertes, permet de corriger ou de confirmer le diagnostic. Chez le cycliste non professionnel, il réalise un tableau d’hypoesthésie ou de paresthésie de la région périanale, de la verge et/ou des bourses et peut s’accompagner de troubles sphinctériens réalisant « la honte du cycliste ». Il apparaît volontiers à la suite d’une mauvaise position prolongée sur la selle. Il est habituellement régressif en quelques jours à l’arrêt du vélo
.2- Méralgie paresthésique Compression du nerf fémorocutané (branche antérieure de L2 et parfois de l’anastomose entre L2 et L3) en dedans de l’épine iliaque antérosupérieure, entre les deux insertions du ligament inguinal, elle se traduit par des sensations d’engourdissements, de fourmillements ou de frottements désagréables des vêtements au niveau de la face antéroexterne de la cuisse, selon une zone ovalaire « en raquette ». Elle est favorisée par la marche, l’obésité ou le port d’une ceinture trop serrée.3- Syndrome du canal de HunterCompression du nerf saphène interne (branche terminale sensitive du nerf crural) au tiers inférieur de la cuisse, à la sortie du canal des adducteurs, il se traduit par des paresthésies des faces internes de l’extrémité inférieure de la cuisse, du genou ou de la jambe, et des douleurs à type de brûlures. Elles sont majorées par l’extension contrariée du genou et la palpation du canal. Ce diagnostic doit être évoqué dans les syndromes douloureux internes non expliqués du genou.
4- Syndrome canalaire du nerf sciatique poplité externe Ce sont les plus fréquents au col du péroné, sur lequel il est directement appliqué. Une compression extrinsèque est presque toujours associée au SC. La symptomatologie est faite de douleurs, de paresthésies et d’une hypoesthésie, qui siègent à la face externe de la jambe et au dos du pied. Une parésie du releveur et des éverseurs du pied peut être responsable d’une cheville instable, justifiant un examen neurologique systématique. Il peut également exister au quart inférieur de la jambe : c’est la compression du nerf musculocutané avec des manifestations sensitives douloureuses de la face antéroexterne de la jambe ; au dos du pied, où il est comprimé par le port de chaussures trop serrées ; on note alors des paresthésies de la face dorsale du pied et des orteils.
5- Syndrome du tunnel tarsien postérieur
Le nerf tibial postérieur chemine à la cheville dans un canal tibio-astragalo-calcanéen. Les troubles sensitifs sont au premier plan (dysesthésies ou douleurs à type de brûlures de la plante du pied et des orteils, avec parfois une irradiation ascendante vers la face interne de la jambe), avec une recrudescence nocturne et une majoration des symptômes à la marche. Il peut, dans certains cas, se manifester sous la forme d’une talalgie rebelle. La palpation du nerf dans la gouttière rétromalléolaire interne réveille habituellement les paresthésies. Les troubles moteurs sont très rares.
6- Syndrome du canal métatarsien
Ce syndrome, ou métatarsalgies de Morton, ou encore compression d’un nerf digital au canal métatarsien, siège habituellement au 3e espace en raison d’une anastomose à ce niveau entre les nerfs plantaires interne et externe, donnant moins de liberté au nerf, et du fait de la fréquence accrue des troubles statiques à ce niveau. Il réalise cliniquement des douleurs en éclair de l’espace intermétatarsien et des orteils correspondants, déclenchées par la marche et le port de chaussures serrées et disparaissant au déchaussement. Cliniquement, une hypoesthésie en « feuillets de livre » des orteils et une douleur au serrement du clavier métatarsien ou à la pression de l’espace intermétatarsien entre pouce et index, sont évocatrices du diagnostic. Le traitement repose sur les infiltrations locales et le port d’orthèses plantaires. Il est chirurgical en cas d’échec.

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