Diverticule de Meckel

Diverticule de Meckel
Diverticule de Meckel


■ Le diverticule de Meckel est une structure unique, siégeant au niveau de la terminaison de l’artère mésentérique supérieure (par persistance du canal omphalo-mésentérique) et qui existe chez 2 à 3 % de la population générale.

■ Le pic d’âge de survenue des complications est de 2,8 ans et près de la moitié de ces diverticules se compliquent avant l’âge de 10 ans.
■ Les complications mécaniques sont les plus fréquentes (63 %), sous la forme soit d’une invagination intestinale aiguë qui a la particularité de ne pas être réductible au lavement, soit d’un volvulus du grêle (par persistance d’une bride entre le diverticule et l’ombilic), soit d’une hernie de Littré (présence du diverticule dans une hernie), soit de la rétention d’un corps étranger (pouvant donner un syndrome occlusif ou une perforation).

■ La symptomatologie est non spécifique et le diagnostic de diverticule de Meckel est généralement fait en peropératoire.
Les complications hémorragiques représentent 25 % des complications; elles sont liées à la présence d’une hétérotopie gastrique ou pancréatique dans 95 % des cas. Il s’agit d’une
hémorragie massive avec des rectorragies nécessitant une exploration en urgence, ou d’une forme plus chronique associée à une douleur ombilicale cyclique. Ces douleurs répondent en
général bien à un traitement par inhibiteur de la pompe à protons.
■ Avant l’âge de 2 ans, l’hémorragie digestive basse est liée à un diverticule de Meckel dans deux tiers des cas.
■ L’imagerie est souvent difficile pour le diagnostic de ce diverticule, que cela soit l’échographie ou la tomodensitométrie.
La scintigraphie au 99mTc-pertechnétate permet le diagnostic dans 60 à 80 % des cas, en cas de saignement.
● En conclusion : le diverticule de Meckel, même avec les moyens modernes d’investigation, reste fréquemment suspecté, souvent recherché et
rarement rencontré, et son diagnostic est le plus souvent fait au cours de l’intervention chirurgicale.