Diverticulose colique : quand opérer?

Diverticulose colique
Diverticulose colique


Depuis le début du XXe siècle, la diverticulose colique est devenue de plus en plus fréquente chez les patients âgés, mais aussi chez les plus jeunes dans les pays industrialisés, au point de devenir un phénomène épidémique. Son incidence et sa précocité croissantes méritent que les indications thérapeutiques actuelles en soient actualisées, en particulier les indications opératoires à froid. Tandis que des colectomies ont été réalisées pour des suspicions de diverticulites peu documentées, un diagnostic
tomodensitométrique formel est maintenant un préalable obligatoire. Cela étant, une colectomie ne doit être réalisée que chez les patients ayant eu une endocardite, les patients diabétiques, les sujets immunodéficients, ceux ayant une anomalie structurelle du collagène, après un deuxième épisode ayant nécessité une hospitalisation, ou après une poussée unique de diverticulite compliquée (abcès, fistule ou sténose). Un délai de 2 mois après la guérison des symptômes est nécessaire ; il permet la réalisation dans de bonnes conditions de sécurité d’une coloscopie préopératoire de dépistage d’un adénome ou d’un cancer coliques. En l’absence d’étude randomisée comparant les abords classique et cœlioscopique, aucune recommandation ne peut être formulée.
Comme les indications chirurgicales portent maintenant sur des lésions coliques plus sévères, pour les interventions cœlioscopiques, même réalisées par des chirurgiens entraînés, les conversions de la voie cœlioscopique en laparotomie risquent d’être plus fréquentes. Dans certains cas, un abord classique doit être proposé d’emblée.