Santé Médecine

UVEITE


Ophtalmologie

UVEITE
  Definition : uvéite est une Inflammation non spécifique intra-oculaire. Les symptômes varient en fonction du siège de l’inflammation (antérieure, intermédiaire, postérieure ou totale).
• Uvéite antérieure (70% des uvéites): inflammation de l’iris (iritis) isolée ou en association au corps cilaire (iridocyclite)
• Uvéite intermédiaire: inflammation de la pars plana (pars planite)
• Uvéite postérieure: inflammation de la choroïde (choroïdite), rétine et/ou vitré postérieur
• Uvéite totale: inflammation antérieure et postérieure
Facteurs liés à l’âge: 
• Enfant: le plus souvent infectieuse (virale)
• Sujet âgé: rechercher une pseudo-uvéite (lymphome)Génétique – facteurs héréditaires: Certaines uvéites ont une composante héréditaire. Uvéites antérieures idiopathiques associées à l’HLA B27 dans 50 à 70% des cas.
Sexe  Homme = femme, sauf pour les uvéites associées à l’HLA B27 qui sont plus fréquentes chez l’homme
Etiologie:  Cause retrouvée dans 70% des cas environ (liste non exhaustive)
1-Uvéite antérieure Uvéite antérieure aiguë Uvéite antérieure chronique – Spondylarthrite ankylosante
– HLA B27
– Fiessinger-Leroy-Reiter
– Sarcoïdose
– Syphilis
– Herpès
– Maladie de Behçet
– Pseudo-uvéites (lymphome, leucémie, rétinoblastome, ischémie oculaire)- Arthrite chronique juvénile
– Herpès
– Varicelle
– Zona
– Fuchs
– Uvéite phacoantigénique
– Endophtalmie à germes lents (P. acnes, S. epidermidis)
– Réaction uvéale (sclérite, ulcère marginal cornéen)
2-Uvéite intermédiaire
Sarcoïdose 
Sclérose en plaques
Brucellose
Leptospirose 
3-Uvéite postérieure (totale)Toxoplasmose
Herpès
Syphilis
Tuberculose
– Rickettsioses
– Sarcoïdose- Maladie de Behçet
Lupus érythémateux disséminé
Syndrome de Gougerot-Sjِgren
Entérocolites inflammatoires
Maladie de Harada-Vogt-Koyanagi
Uvéite de Birdshot
– Choroïdite serpigineuse

Signes cliniques : 
Signes uni- ou bilatéraux selon le caractère uni- ou bilatéral de l’uvéite.
Uvéite antérieure Uvéite intermédiaire ou postérieure
– Baisse d’acuité visuelle
– Douleur
– Rougeur oculaire (cercle périkératique)
– Chémosis
– Photophobie
– Larmoiement
– Semi-mydriase
– Synéchies irido-cristaliniennes
– Phénomène de Tyndall dans la chambre antérieure
– Précipités rétrodescemétiques – Souvent plus insidieuse
– Baisse d’acuité visuelle
– Douleur minime ou absente
– Rougeur oculaire minime ou absente
– Phénomène de Tyndall vitréen
– Foyers de rétinite au niveau de la pars plana et/ou rétine
– Œdème maculaire
– Œdème rétinien
– Vascularite rétinienne (artérielle ou veineuse)
Uvéite totale: voir uvéites antérieure et postérieure
• Dans tous les cas: asthénie, altération de l’état général, symptômes en rapport avec l’affection sous-jacente
Diagnostic différentiel:  Douleurs oculaires Rougeurs oculaires Baisse d’acuité visuelle Pseudo-uvéites  corticorésistantes: – Conjonctivites
– Episclérites
– Corps étranger intra-oculaire
– Kératites – Conjonctivites
– Episclérites
– Corps étranger intra-oculaire
– Kératites- Episclérites
– Corps étranger intra-oculaire
– Kératites lymphomes, leucémies, rétinoblastome, 
syndrome d’ischémie oculaire .
Examens complémentaires :
• Le bilan minimal comprend NFS, VS, CRP, créatininémie, sérologies de Lyme, syphilitiques, VIH, intradermoréaction à la tuberculine, typage HLA B27Anatomie pathologique: 
• Précipités rétrodescemétiques
• Inflammation dans l’humeur aqueuse et le vitré
• Vascularite rétinienne
• Rétinite
Examens Ophtalmo :: 
• Examen ophtalmologique complet à la lampe à fente
• Fond d’œil au verre à 3 miroirs
• Ponction lombaire dans le bilan des uvéites postérieures (uvéoméningites)

Imagerie
• Radiographie thoracique, radiographie des sacro-iliaques
• IRM cérébrale si signes neurologiques associés

Diagnostique
• Le diagnostic d’uvéite est clinique (examen à la lampe à fente)
• Selon la topographie de l’uvéite et le terrain, le bilan étiologique varie
• Un bilan approfondi est impératif en raison de la fréquence des affections générales 
associées

Traitement :
• Prise en charge urgente
• Traitement local symptomatique (dilatation pupillaire, corticoïdes locaux)
• Corticothérapie générale (IV puis per os) si uvéite sévère
• Antalgiques
• Acétazolamide en cas d’hypertonie oculaire
• Traitement de l’affection sous-jacente (vascularite, infection…)
• Dilatation pupillaire par atropine en collyre
• Corticothérapie locale (collyres, pommade)
• Corticothérapie générale (bolus intraveineux puis 1 mg/kg/j)
Autres immunosuppresseurs en cas d’uvéite très sévère et selon la cause (ciclosporine, cyclophosphamide…)
Surveillance: 
• En ambulatoire, par un ophtalmologiste
• Surveillance à long terme souhaitable, une affection générale pouvant n’apparaître que plusieurs mois ou années après une première poussée d’uvéite

Complications
• Baisse d’acuité visuelle pouvant être majeure, secondaire à
– Précipités rétrocornéens
– Œdème cornéen
– Hypertonie oculaire
– Cataracte
– Synéchies iridocristaliniennes
– Décollement de rétine
– Occlusions vasculaires (artères ou veines)
– Névrite optique
• De l’affection sous-jacente

Evolution
• Variables en fonction de la cause, du siège et de la sévérité de l’uvéite
• evolue le plus souvent par poussées
• Parfois corticodépendance nécessitant l’introduction d’immunosuppresseurs
Mots clefs :
 Iritis  Iridocyclite Pars planite Choroïdite Rétinite Vascularite rétinienne
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