SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUESSyndrome de Stein-Leventhal / Ovarite polykystique
SYNDROME DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

Définition: Le syndrome des ovaires polykystiques (OPK) se caractérise par une dysovulation chronique et/ou une anovulation avec oligo- et/ou aménorrhée.Ovaires généralement augmentés de volume avec une coque blanche, lisse et brillante. Le cortex ovarien contient des follicules à tous les stades de maturation mais beaucoup sont atrétiques. Prolifération des cellules thécales avec augmentation du stroma

Étiologie: Dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire et ovarien (taux élevé d’hormone lutéinisante LH et bas de folliculostimuline hormone FSH, provoquant un hyperandrogénisme, une atrésie folliculaire et une anovulation).

Signes cliniques : symptomes sont :

Obésité Stérilité Virilisme Acné Aménorrhée Oligoménorrhée Hirsutisme Voix graveHypertension artérielle Hypertrophie ovarienne clitoridienne Acanthosis nigricans Troubles des règles

Diagnostic différentiel:

  • Syndrome de Cushing
  • Syndrome d’Hairan (hyperandrogénisme, résistance à l’insuline, acanthosis nigricans)
  • Production anormale de testostérone par une tumeur ovarienne ou surrénalienne
  • Adénome à prolactine sécrétant
  • Hyperplasie des surrénales de l’adulte
  • Hyperplasie congénitale des surrénales (déficit en 21-hydroxylase)
  • Autres déficits enzymatiques surrénaliens
  • Hyperplasie de l’endomètre
  • Cancer de l’endomètre

Biologie:

  • LH/FSH > 2,5-3
  • Testostérone augmentée mais inférieure à 200 ng/dl
  • Sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEA) augmenté mais inférieur à 800 µg/dl
  • Déhydroépiandrostérone augmentée
  • OH-progestérone augmentée
  • Œstrone et œstradiol augmentés
  • Androstènedione augmentée
  • Hormone Binding Globuline diminuée
  • Prolactine normale

L’échographie pelvienne met en évidence des ovaires polykystiques (multiples petits kystes folliculaires) augmentés de volume.

Diagnostique:anamnèse et examen clinique ,biopsie endométriale afin d’éliminer une hyperplasie ou un carcinome de l’endomètre .

Traitement : Il n’existe pas de traitement idéal. Le traitement doit être adapté aux besoins et aux désirs des patientes.

  1. En dehors du désir de grossesse – Régularisation des règles par un progestatif type prégnane du 5ème au 25ème jour du cycle – Contraception orale: œstroprogestatifs minidosés à 20 ou 30 µg
  2. En cas de désir de grossesse: induction de l’ovulation par citrate de clomifène 1 cp/j du 5ème au 10ème jour du cycle (si échec, doubler la dose en respectant un intervalle de 1 mois entre deux cures), ou par gonadotrophines humaines (HMG, FSH purifiée) éventuellement associées à un agoniste de la LH-RH .Contre-indications: Contraception par œstroprogestatifs. Clomifène: intolérance au produit, troubles hépatiques, adénome hypophysaire, hyperprolactinémie, kystes ovariens, cancer génital, hémorragie génitale de cause non déterminée

Précautions d’emploi: • Contraception par œstroprogestatifs • Risque de grossesses multiples avec les HMG ou FSH de 25% • Risque de syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère (< 1%) avec les inducteurs

Surveillance régulière et fréquente au cours de chaque cycle si on utilise des inducteurs de l’ovulation

Complications:

  • Grossesses multiples
  • Syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère

 Évolution et pronostic:

  • La fertilité des femmes atteintes d’OPK est conservée.
  • Surveiller les anovulations chroniques car risque d’hyperplasie ou de cancer de l’endomètre

HMG: Human Menopausal Gonadotrophins, OPK: syndrome des ovaires polykystiques

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