Fibromes utérins: Le fibrome utérin est une tumeur bénigne appelée également myome ou léiomyome utérin.

Traitements du Fibromes utérins https://youtu.be/eyKwZ2-tTOU

Un accouchement par voie basse peut être contre-indiqué, par exemple si la tumeur se situe près du col (myome praevia) et empêche le fœtus de sortir. Le fibrome utérin est une tumeur bénigne non cancéreuse. Il atteint 50 % des femmes d’origine européenne et 80 % des femmes afro-antillaises. Seuls 30 % des fibromes sont symptomatiques. La nouvelle classification de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (FIGO) définit de 0 à 7 la position des fibromes entre intracavitaire (0, 1, 2), intramyométriale (3, 4, 5) et sous-séreux (6, 7). Ces fibromes peuvent être isolés ou se développer en nombre indépendamment les uns des autres. Leur volume est variable de quelques millimètres à plusieurs dizaines de centimètres et leur poids peut parfois dépasser largement le kilo. Les causes du fibrome sont inconnues à ce jour, mais on considère que c’est une pathologie dite monoclonale, c’est-à-dire que chaque fibrome a sa propre évolution indépendamment des autres fibromes associés dans le même utérus. Le fibrome est constitué d’une prolifération de cellules musculaires lisses qui vont s’enrouler sur elles-mêmes, soudées entre elles par du tissu conjonctif. Le nombre de récepteurs aux estrogènes et à la progestérone est plus élevé dans le tissu fibromateux par rapport au myomètre sain. Si les estrogènes ont un effet sur la croissance cellulaire, il est maintenant reconnu que la progestérone a le même effet, ce qui explique l’augmentation de volume des fibromes en phase lutéale ou lors de traitements progestatifs. Après la ménopause, la régression des récepteurs aux estrogènes et à la progestérone entraîne une diminution du volume des fibromes et des symptômes. Cependant, dans les cas de fibromes de gros volume, leur calcification engendre le maintien de la symptomatologie. Fibrome et fécondité: Seules les patientes ayant des fibromes sous muqueux de types 0, 1, 2 ont un bénéfice à être opérées pour optimiser les chances de grossesse ; en revanche, les fibromes sous-séreux classés de 5 à 7 n’affectent pas la fertilité, Le diagnostic est réalisé par échographie pelvienne 2D et 3D éventuellement associée à une échosonographie. L’hystéroscopie et l’imagerie par résonance magnétique sont deux examens complémentaires dont les indications sont discutées. Le traitement peut être radical (hystérectomie) en privilégiant la voie vaginale ou cœlioscopique, ou conservateur (myomectomie) chez toutes les femmes souhaitant le maintien d’une possibilité de procréation. Il est dans ce cas réalisé par hystéroscopie, cœlioscopie ou laparotomie. L’embolisation artérielle est une alternative aussi bien à l’hystérectomie qu’à la myomectomie, mais uniquement pour les femmes ne souhaitant plus conserver leur possibilité de procréation. Les traitements préopératoires agonistes et modulateurs sélectifs des récepteurs de la progestérone (Selective Progesterone Receptor Modulator [SPRM]), type acétate d’ulipristal, corrigent l’anémie, diminuent le volume des fibromes, pouvant modifier la stratégie thérapeutique le symptôme le plus fréquent et la première cause de consultation gynécologique entre 40 et 50 ans. Cette classification intitulée PALM-COEIN (Polyp, Adenomyosis, Leiomyoma, Malignancy and hyperplasia, Coagulopathy, Ovulatory dysfunction, Endometrial, Iatrogenic, and Not yet classified). permet de classer plus aisément l’origine des saignements chez les femmes. Saignements utérins anormaux. Classification PALM COEIN du FIGO working group sur les troubles menstruels. PALM : causes organiques: Polype, Adénomyose, Leiomyome, Malignité et hyperplasie, Sous-muqueux, Autre. COEIN : causes non organiques: Coagulopathie, Dysfonction ovarienne, Endomètre, Iatrogénique, Non encore classé.. Traitements: Les traitements préopératoires deviennent essentiels, en particulier pour les femmes anémiées au moment du diagnostic, car il ne faut jamais omettre que les suites opératoires seront toujours facilitées quand les patientes ont retrouvé un taux d’hémoglobine normal. Les interventions sont maintenant bien codifiées et on augmente les possibilités de chirurgie conservatrice dès que les possibilités de procréation persistent. Dans ces cas, le choix entre l’hystéroscopie, la cœlioscopie, la myomectomie par laparotomie dépend de la localisation des myomes et de leur nombre. En cas de chirurgie radicale, le but est de diminuer le nombre de laparotomies.