Syndrome mononucléosique

Syndrome mononucléosique
Lymphocytes activés
cytotoxiques Syndrome mononucléosique

La définition: des syndromes mononucléosiques est cytologique : c’est la présence dans le sang d’une hyper lymphocytose constituée de grandes cellules mononucléées hyperbasophiles et polymorphes. Il s’agit des lymphocytes activés réactionnels d’immunophénotype T cytotoxique CD3+, CD8+.
L’examen du frottis permet de reconnaître le polymorphisme et élimine les proliférations lymphoïdes clonales malignes monomorphes.
Le syndrome mononucléosique est réactionnel et s’observe lors de situations cliniques variées mais où la réaction immunitaire est de type cellulaire, qu’elle soit déclenchée par :
– des cellules infectées par des micro organismes : virus,
bactéries à croissance intracellulaire ou parasites ;
– des cellules exprimant des antigènes ou des haptènes étrangers (médicaments) ;
– des cellules étrangères (réaction de rejet lors de greffe).
La primo-infection par le virus d’Epstein-Barr (EBV) ou mononucléose infectieuse est la cause la plus typique et la plus fréquente (les lymphocytes B infectés par l’EBV sont lysés par les lymphocytes T cytotoxiques),
devant les infections à cytomégalovirus et la toxoplasmose.

• La nature du syndrome mononucléosique :
ce ne sont pas des monocytes mais des lymphocytes T cytotoxiques dirigés contre des cellules cibles, la plupart du temps des lymphocytes B infectés par des virus.
• Il y a dans le sang 2 types de cellules mononucléées : les lymphocytes habituellement de petite taille avec un cytoplasme très réduit et un noyau mûr, et des monocytes de plus grande
taille avec un cytoplasme abondant, gris pâle, très peu basophile. Les lymphocytes T cytotoxiques sont des grandes cellules avec un
cytoplasme abondant et intensément basophile,
et donc ne ressemblent ni à des monocytes,
ni à des lymphocytes mûrs. À l’état physiologique,
il n’y a pas de lymphocytes activés en quantité
significative dans le sang. L’ambivalence
du terme « syndrome mononucléosique » résulte
des hésitations historiques des cytologistes
pour classer ces cellules.
• Le diagnostic est porté sur un examen simple :
le frottis sanguin lu par un cytologiste expérimenté. Il reconnaît le syndrome
mononucléosique non seulement sur la grande
taille et hyperbasophilie de ces cellules activées,
mais aussi sur le caractère hétérogène
de la prolifération réactionnelle. Il faut comprendre qu’il s’agit d’une réaction d’immunité cellulaire normale, donc polyclonale expliquant le polymorphisme cytologique.
• Il peut exister des formes de diagnostic
plus difficile avec des lymphoblastes malins.
• En pratique clinique, devant la présence
de grandes cellules lymphoïdes hyperbasophiles
dans le sang chez un adulte jeune fébrile,
présentant une asthénie, des polyadénopathies,
voire une splénomégalie et des cytopénies,
les diagnostics à évoquer sont soit une mononucléose
infectieuse, soit une leucémie aiguë lymphoblastique.
• Le MNI-test par sa rapidité permet d’orienter
le diagnostic, suivi selon les résultats de l’élargissement du bilan sérologique et, en cas de doute de l’étude cytofluorométrique de la
population lymphoïde sanguine.