TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF Névrose obsessionnelle
Psychiatrie
TROUBLE OBSESSIONNEL COMPULSIF = Névrose obsessionnelle
Trouble anxieux défini par l’association de pensées intrusives, obsédantes, non contrôlables, anxiogènes et de comportements compulsifs rituels censés diminuer l’anxiété. Ce trouble (> 1 h/j) envahit et gêne la vie sociale et professionnelle. Le patient est conscient de l’origine intrapsychique de ses pensées et se rend compte de leurs caractères pathologiques. Prévalence: 2 à 3%, Age de début: 20 ans (1/3 des cas présents dès 15 ans) ,Homme = femme (mais homme atteint plus précocement) ,Histoire familiale de TOC dans 20% des cas. lien possible avec la maladie des tics de Gilles de la Tourette .
Étiologie:
- Multifactorielle , Dysfonctionnement au niveau des noyaux caudés et de certains circuits sérotoninergiques
- Parfois secondaire à une pathologie cérébrale .
Signes cliniques :
- Idées obsédantes anxiogènes ayant pour thèmes principaux – Doutes (portes fermées, robinet fermés. pensées blasphématoires, sacrilèges idées de contamination d’ordre, de symétrie , de saleté,
- Rituels et compulsions de lavage de vérification .
- Ralentissement obsessionnel
- Complications: Dépression Crise d’angoisse aiguë Conduite suicidaire
Diagnostic différentiel:
- Dépression: parfois quelques symptômes obsessionnels résolutifs avec le syndrome dépressif
- Schizophrénie: les obsessions sont interprétées comme venant de l’extérieur avec délires associés.
- Personnalité obsessionnelle: rigidité, perfectionisme, préoccupations pour les détails
Examens complementaires : Échelles psychométriques: Yale-Brown OCD checklist MMPI : Minnesota multiphasic personality inventory
Diagnostique: Principalement clinique (association obsession + compulsion + lutte anxieuse)
Traitement : Médication psychotrope sérotoninergique sur plusieurs mois , Psychothérapie de soutien individuelle et familiale , Thérapie comportementale et cognitive , Psychothérapie d’inspiration analytique parfois , Exceptionnellement: si TOC grave, invalidant, résistant, possibilité de psychochirurgie Clomipramine: per os 150 à 300 mg/j
Traitement au long terme, amélioration du TOC après plusieurs semaines de traitement (> 2 mois parfois); action sur l’anxiété et la dépression associée plus rapide . Contre-indications: Adénome prostatique, glaucome à angle fermé, association aux IMAO non sélectifs, hypersensibilité
Précautions d’emploi: prudence en cas d’antécédent cardiovasculaire, d’insuffisance rénale ou hépatique, de pathologie thyroïdienne, de tendance suicidaire (hospitaliser), d’épilepsie, chez le sujet âgé et les conducteurs d’engins , risque d’hypotension orthostatique (que l’on peut traiter par dihydroergotamine ou heptaminol), de sédation, de tremblement (au début du traitement) , déconseillé en fin de grossesse et lors de l’allaitement (effets atropiniques chez le nourrisson)
Interactions médicamenteuses: Association aux IMAO non sélectifs contre-indiquée. Association déconseillée avec alcool, amphétamines, guanéthidine, rilménidine, clonidine, fluoxétine, oxaflozane, oxitriptan, sympathomimétiques. Majoration des effets atropiniques avec les autres anticholinergiques et des effets sédatifs avec les dépresseurs du SNC
- Fluoxétine: 20 à 60 mg/j
- Benzodiazépines: à associer pour gérer les crises d’anxiété aiguë
- Suivi par psychiatre régulier pour soutien et contrôle des effets secondaires
Évolution : 1/3: régression et rémission 1/3: fluctuations 1/3: aggravation progressive Les traitements (médicaments, thérapies spécifiques) n’ont que des effets partiels mais évitent les principales complications