- En hémodialyse intermittente, le sang est dialysé à travers une membrane synthétique semi-perméable contre un bain de dialyse avec une composition paramétrée qui circule à contre-courant. Le principe physique qui gère ces échanges est la diffusion qui est un phénomène passif. Cette technique peut s’associer à une ultrafiltration afin d’éliminer de l’eau, du NaCl et d’autres petites molécules. Elle a une durée moyenne de 4 heures. Les débits de dialysat et de sang sont élevés et nécessitent en général un circuit d’eau osmosée afin de produire le dialysat.
2) En hémofiltration continue, le sang est épuré via le principe de convection. Une pression positive est exercée au sein du compartiment sanguin qui permet la filtration de l’eau et des molécules à travers la membrane semi-perméable. Il s’agit donc d’un phénomène actif. Cette technique nécessite la restitution du volume d’ultrafiltrat par un liquide de substitution. L’efficacité d’épuration est moindre qu’avec l’hémodialyse, mais cette technique permet de se passer du circuit d’eau osmosée car les volumes nécessaires du liquide de substitution sont plus faibles. seule l’hémodialyse (intermittente ou continue) est un traitement qui peut être mis en place en urgence en cas d’insuffisance rénale aiguë compliquée. La voie d’abord sera dans ces cas vasculaire sur un cathéter central sur une veine de bon calibre (veine fémorale ou veine jugulaire interne).
L’hémodiafiltration 1+2 combine ces deux techniques afin de garder les avantages des deux. Elle est plus développée dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale, avec des bons résultats.
3) La dialyse péritonéale utilise le péritoine comme surface d’échanges. Un cathéter est positionné, lors d’une intervention chirurgicale, dans le péritoine avec son extrémité dans le cul-desac de Douglas. Le dialysat est introduit par ce cathéter et les échanges se réalisent entre le sang des capillaires du péritoine et le bain de dialyse. Au bout de quelques heures, le liquide est évacué par le cathéter et la procédure est répétée plusieurs fois par jour. Cette technique n’est pas utilisée en France dans le cadre de l’insuffisance rénale aiguë.•