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 PRURIT VULVAIRE 

Définition: Le plus souvent, symptôme traduisant une pathologie sous-jacente mais dans quelques cas l’irritation vulvaire semble évoluer pour son propre compte. affection prédomine après la ménopause. Chez la jeune fille, un processus infectieux semble être le plus souvent en cause.

Étiologie

  1. Infections: mycoses vaginales, infections à trichomonas ou parfois mycose strictement vulvaire 
  2. Infection urinaire 
  3. Inflammation des glandes vestibulaires, avec sensation de brûlure et dyspareunie 
  4. Infection par le HPV (Papillomavirus), responsable de condylomes acuminés et de dysplasies du col utérin 
  5. La muqueuse vulvaire étant œstrogéno-dépendante, toute privation œstrogénique peut être responsable de prurit ou de brûlures vaginales (ménopause par exemple). 
  6. Pathologie tumorale (plus rare, mais à évoquer systématiquement, surtout chez la femme âgée): carcinome in situ (maladie de Bowen) ou cancer invasif 
  7. Modifications épidermiques: lichen scléreux ou atrophique (avec amincissement du feuillet épidermique soumis à une agression auto-immune), hyperkératose vulvaire 
  8. Incontinence anale avec souillure fécale 
  9. Sudation périnéale excessive, favorisée notamment par le port de vêtements trop serrés 
  10. Eczéma de contact, le plus souvent au nylon, savons, parfums ou antiseptiques utilisés de façon abusive 
  11. On évoque également des facteurs alimentaires irritants comme les méthyl-xanthines (café, thé, coca-cola), les tomates, les cacahuètes.

Signes cliniques : Prurit constant, parfois très invalidant, pouvant conduire à des excoriations de grattage très sévères ,parfois, sensation de brûlure

Diagnostic différentiel: Le diagnostic de prurit vulvaire idiopathique ne peut être qu’un diagnostic d’exclusion. , Il faut par conséquent éliminer toutes les autres causes, et en particulier systématiquement réaliser des prélèvements à visée infectieuse et notamment mycosique, et une biopsie au moindre doute diagnostique (la cicatrisation vulvaire est rapide et excellente).

Les examens complémentaires : Recherche de levures, de trichomonas, mises en culture sur milieu de Sabouraud. La bactériologie classique est en revanche peu utile devant l’abondance de la flore polymorphe vaginale (flore de Döderlein). Biopsie au moindre doute : anatomie pathologique  dépend de l’étiologie sous-jacente

  • Dans le prurit vulvaire idiopathique, peu de modifications en dehors d’un épaississement réactionnel de l’épiderme
  • En cas d’infection par HPV, les cellules infectées sont surtout visibles dans la couche cornée (cellules vacuolisées).

Traitement de la cause sous-jacente

  1. Maladie de Bowen et dysplasies: excision chirurgicale ou vaporisation au laser en fonction de la profondeur histologique des lésions
  2. Prurits vulvaires idiopathiques: dermocorticoïdes en cures courtes et progressivement dégressives, changement des vêtements de corps privilégier les sous-vêtements en coton et éviter le nylon et changements diététiques si besoin Régime: il faut tenter d’éviter la consommation de caféine et les aliments à base de tomates ou de cacahuètes.
  3. Des traitements au laser peuvent être nécessaires en cas d’échec des mesures précédentes.

Traitement en fonction de l’étiologie

  1. Les infections doivent être traitées en fonction du micro-organisme isolé (topiques antifongiques ou nitro-imidazolés en cas de trichomonase).
  2. Les lichens seront traités par dermocorticoïdes, voire par cyclosporine locale en cas d’échec.
  3. Les hyperkératoses bénéficieront de stéroïdes locaux.
  4. Les prurits idiopathiques peuvent également être traités par des applications locales de corticoïdes.

Évolution Corticoïdes parfois suffisants pour contrôler l’affection , en cas d’échec, des séances de laser sont à envisager.

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